Valeriu Matei (Moldavie, 1959) |
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Biographie |
Né en 1959 à Cazangic (commune du district Lăpuchna, Moldavie), Valeriu Matei entre en poésie en 1980 en publiant dans la revue Tineretul Moldovei de Kichinev. Depuis il a publié de nombreux recueils (Orizontul, Timişoara, Luceafărul, Bucarest, Cronica et Convorbiri literare, Laşi, Tribuna et Steaua, Cluj-Napoca, Familia, Oradea etc.). Ses poèmes ont été traduits en une quinzaine de langues. Il est également l’auteur de livres d’histoire, d’essais et d’ouvrages de fiction. Valeriu Matei a été récompensé de nombreux prix littéraires tant en Moldavie qu’en Roumanie et en Allemagne : Prix George Bacovia (1991), Grand Prix de la poésie contemporaine roumaine Nichita Stanesco (1995), Prix de l ‘Académie Roumaine (1996), Prix du Festival international Poesis (2007) et Prix de l’Union des écrivains de Moldavie (2008 et 2010). Il est depuis 2011 membre d’honneur de l’Académie Roumaine. Recueils parus: Le pilier de feu (Ed. Littérature Artistique, Kichinev, 1988) Sommeil de loup (Ed. Hypérion, Kichinev, 1990 / rééd. Semne, Bucarest, 2006) La morte de Zenon (Ed. Junimea, Lassy, 1994) Matin de la grande ville (Ed. Pontos, Kichinev, 2003) Orphée et la solitude (Ed. Mesagerul, Kichinev, 2003) La Grèce imaginaire (Ed. Mesagerul, Kichinev, 2003) Ziliada (Ed. Poezia, Lassy, 2008) Sommeil de loup et autres poèmes (Ed. Feed Back, Lassy, 2009) Les élégies du fils prodigue - Anthologie (Ed. Princeps Edit, Lassy, 2010) 101 poèmes (Ed. Biodova, Bucarest, 2010) Le café pour les épris (Bucarest, 2011) La croisade balkanique (Ed. Mesagerul, Kichinev, 2013) |
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Poème |
CÂNTEC DE NOAPTE din liniştea mea vin să se adape vieţuitoarele pustiului şi nesomnul tău şi vântul bezmetic alunecând peste ape, şi strigătele barbarilor cu lame în oase dansând, sub cortul nopţii, în piaţa publică vin câinii de patrulă amuşinând prezentul ca pe un trup, la ţărm de mare aruncat, şi urbea somnolentă îşi scutură orientul spre-apusul în derivă, peste liniştea mea din care, lent şi statornic, vin să se adape vieţuitoarele pustiului şi nesomnul tău. CHANSON DE NUIT de mon silence viennent s’abreuver les êtres peuplant l’ennui et ton insomnie et le vent étourdi glissant au-dessus des eaux, et les cris des barbares, les os percés de lames, dansant, sous la tente de la nuit, sur la place publique; s’en viennent les chiens de ronde, flairant le présent comme un corps, jeté sur le rivage, et la cité somnolente secoue son orient vers le couchant à la dérive, au-dessus de mon silence dont, lentement et continûment, viennent s’abreuver les êtres peuplant l’ennui et ton insomnie Traduit du roumain par Odile Serre et Alain Paruit |
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