Paul Mathieu (Belgique, 1963) |
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Biographie |
Paul Mathieu, né à Pétange (Luxembourg) en janvier 1963, est enseignant, poète et auteur de nouvelles. Il collabore à divers journaux et revues dont Traversées et Le Jeudi. Il a participé à de nombreux colloques et rencontres littéraires à Bari, Rome, Hull, Luxembourg (notamment au Printemps des Poètes en 2008), Namur, Metz, Cluj, Saint-Malo, Porrentruy… Derniers recueils : Le chêne de Goethe, Tétras Lyre, 2005 ; Qui distraira le doute, L’Arbre à paroles, 2006 ; Cadastres du babel, Estuaires, 2008 ; En venir au point, Phi, 2009. |
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Poèmes |
Poème 1 Dans ce jardin qui n’est pas un jardin soudain le regard s’accroche à la rose et rien qu’à elle - la transparente née de n’être qu’un chant balancé contre l’absence - juste quelques feuillets de refus pour s’affranchir de l’effroi & débarbouiller les brouillards immenses Tout espoir encore endormi au pied du chêne entravé dans la nuit de ses fêlures – la plus que nue se dresse au-delà du désastre quand sa désormais présence plonge sous la robe de rosée au plus pur désir de l’été ouvert de ses seins rusés comme des pommes vertes Rose embrassée de partout par la pluie du matin la voilà qui se prend à croire en son propre mirage suspendue sur l’haleine du vide - osée à la lettre près elle est le vrai et hors lui en même temps comme l’apparition dont se construirait l’envers des choses Quand tous se taisaient muets face à la meute la rose seule a porté le monde au clair - seule frêle & blanche à tendre aux regards le triomphe de sa nudité sans jamais éparpiller son nom par la fenêtre béante de ce qui est vivre & maintenant vivre Poème 2 Donnez-nous une clé même petite Indiquez-nous une porte même basse Mais personne pour répondre sauf un aveugle qui comme nous n’a ni clé ni porte Poème 3 Petit à petit nous avons appris à nous méfier du bruit malgré nos orages en réserve Nous écrivons peu les censeurs relèvent les fautes les plus infimes les accents mal placés – mais nous n’aimons pas les règles & nous savons que c’est de cela qu’il faut d’abord s’affranchir Nous nous disons que la beauté peut s’appréhender de plusieurs façons quitte à cacher une goutte de lumière dans nos encriers |
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