Gabriela Fantato, (Italie) |
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Biographie |
Gabriela Fantato est poétesse, critique et essayiste. Elle enseigne la littérature à Milan. Ses textes, traduits en anglais, français, espagnol et arabe, sont publiés dans de nombreuses revues et anthologies italiennes et étrangères et ont reçu de nombreux prix. Elle a publié : Fugando (Book, Bologna, 1996); Enigma (DIALOGOlibri, Como, 2000); Moltitudine, préface de Giancarlo Majorino (Marcos y Marcos, Milano 2001); Northern Geography, traduction anglaise de E. Di Pasquale (Gradiva Publications, New York, 2002); Il tempo dovuto, poesie 1996-2005 (editoria&spettacolo, Roma, 2005); Codice terrestre, préface de Milo De Angelis (La Vita Felice, 2008); A distanze minime, dans “Almanacco dello Specchio” (Mondadori, 2009); Quaderno di soli nomi (Torinopoesiaedizioni, 2010) et The matter of voice, recueil bilingue, traduction de E. Di Pasquale ( Chelsea Edition, New York, 2010). Elle a signé avec Luigi Cannillo l’anthologie "La Biblioteca delle voci. Interviste a 25 poeti italiani" (Joker, 2006) et a collaboré à plusieurs éditions de "l’Annuario di Poesia", édité par Crocetti. Elle gère la revue de poésie, art et philosophie: “La Mosca di Milano” et la collection de poésie, essais et traductions SGUARDI (La Vita Felice, Milano). |
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Poème |
De : Northern Geography Vers la place c’était le temps où le vieux montrait ses jambes nues suspendues place du dôme et demandait deux sous quelconques (il exhibait la pitié et la main comme un nœud accroché à la veste qui attache à la maison) c’était le temps où les cheveux des garçons s’effeuillaient par bouquets blé sec presque au début de l’année ou pierre couverte de sel (et les garçons, tous les garçons cherchaient mais sans bouche ni respiration) c’était le temps où la nuit fut soudaine et fut rose la place inondée là-bas, tout près du ventre qui était tourné : plié (presque comme distrait dans le mourir) De : Il tempo dovuto (Le temps dû) La porte au Sud Il faudrait refaire les comptes, ce battement précis dans les années et la blessure Maintenant la fenêtre est ouverte le ciel glisse à l’intérieur, porte le vent et un grincement de dents. Autour la limite est devenue Chœur – langue de voix multiples, chambres dans la promesse d’une terre. Il faudrait écouter l’alarme entre une étreinte et la peur dans la berceuse. Au centre – non une table ni des assiettes blanches pour l’étreinte. Sans la porte, la limite marque le sud d’où viennent la mer et l’histoire, ce remuer des rêves dans ce qui passe. De: Codice Terrestre. Un baiser après le dernier Tu suis les mètres – un à un, jusqu’au coup, jusqu’à l’étreinte. Je viens à toi qui me déchires et tu es ma fatigue. Peut-être est-ce vrai, je serais ta terre, un sillon pour la moisson – la ville monte dans les draps. Le récit est sirène et alarme. Seule l’inondation des rides et des fils apaise le ciel, ce blanc. Je m’étends dans le creux de l’été, patiente à la reddition. J’insiste dans ma demande, je saute aux racines. Toi, respire-moi poisson d’océan – je me souviens de la bouche. (Traduit de l’italien par Jean Portante) Un bacio dopo l’ultimo - l’arrivo Seguo i metri – uno su uno, sino al colpo, sino all’abbraccio. Vengo da te che mi strappi e sei la mia stanchezza . Forse è vero, sarei la tua terra, un solco per la mietitura – la città sale dentro le lenzuola. Il racconto è sirene e allarme. Solo l’inondazione di rughe e figli placa il cielo, questo bianco. Mi distendo nell'incavo dell’estate, paziente alla resa. Insisto la richiesta, salto alle radici. Tu respirami pesce d’oceano – ricorda la bocca |
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