Cinzia Marulli Ramadori
(Italie, 1965)





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Biographie


Cinzia Marulli Ramadori est née en 1965 à Rome où elle vit. Elle a fait des études de sino-indologie à l’Université de Rome puis travaillé dans le secteur public mais a toujours participé à des événements artistiques (elle a ainsi réalisé des projets d’art vidéo en collaboration avec le Gatestudio Records) et organisé des rencontres poétiques. Elle a traduit les principaux poètes chinois contemporains, notamment les « poètes brumeux » parmi lesquels Bei Dao et Mang Ke.
Après diverses collaborations avec des maisons d’éditions, elle est aujourd’hui responsable des cahiers de poésie Le gemme (Ed. Progetto Cultura) et publie régulièrement des notes critiques dans des revues spécialisées (La Mosca di Milano, Atelier, I fiori del male…)..
Ses poèmes ont été traduits en chinois, grec, français, anglais et espagnol et sont publiés en Chine, Bolivie, Colombie, Equateur, Mexique et Espagne. En 2014, elle a reçu le Prix Prata Femme et Culture pour son engagement dans la diffusion de la poésie. Dernier titre paru Percorsi (Ed. La Vita Felice 2016) avec avant-propos de Jean Portante.


Poème



Il y a une lumière aérienne
le long du chemin de Santiago
là où les pieds saignent la solitude
tandis qu'ils piétinent
les miettes laissées en mémoire

Et dans le tremblement des mains
de ces mains jointes en prière
l'homme ne fait que marcher, sans cesse,
à la recherche d'un ailleurs
qui donne du sens à toute chose

C'est le désir de trébucher
sur une racine bourgeonnant ce bien
qui puisse briser la déflagration des guerres
la force qui nous traîne

Le don espéré, ce sentiment blanc
sous la terre remuée par le courage
dans les blessures dont il coule l'onguent sacré
on n'arrivera jamais à le conquérir peut-être.

À la fin
tout devient clair, du moment que le poids du monde
le poids insensé d'une si lourde pierre
ne repose que sur une pauvre très pauvre couronne d'épines.

(Traduit de l’italien par Laura Ricci)